Le sport a volé ma vie!
Comme à chaque matin, toute la petite famille quitte pour leurs vies bien remplies… moi je les regarde avec mon regard perçant de Border Collie et je retourne au salon. Je fixe le vide, et attends sagement leur prochaine venue. Je les aime tant, ils sont toute ma vie et je sais qu’ils m’aiment en retour passionnément. Parfois, lorsque je regarde dehors, je me dis que la vie d’avant me manque terriblement, le temps où papa m’apportait courir et marcher. Le temps où mes frères et soeurs me flattaient et m’étreignaient. Celui où nous jouions tous au ballon dans la cour. Le temps, cette chose si abstraite et futile, mais qui orchestre littéralement nos vies. Le temps passe si vite lorsque nous sommes en bonne compagnie, mais s’émiette en catimini lorsque nous sommes seuls à la maison, sans rien à faire.
La vie, pour eux, passe en un éclair! Ma famille, celle que j’aime tant, est très très active et c’est pourquoi ils m’avaient choisi, je correspondais parfaitement en théorie. Mais un beau jour, il y a eu de bien bonnes nouvelles pour eux, qui se sont avérées être mon futur malheur.
Plus mes frères et ma soeurs performaient dans leurs disciplines sportives, plus ils devaient travailler fort, et plus ils devaient travailler fort, plus ils devaient se pratiquer, et plus ils devaient se pratiquer, plus ils devaient aller loin pour se perfectionner. Et plus le temps avançait, plus les pratiques, les entraînements et les sacrifices s’exacerbaient.
Je suis pourtant si fier d’eux! Ils sont bons, nos parents les accompagnent même aux quatre coins du Québec et cela rend toute la famille très fière, donc moi!
Moi, je les attends sagement à la maison en attendant de voir les trophées et les accomplissements s’amonceler avec bonheur pour eux. Mais il est évident que je fais partie des dommages collatéraux du sport de mes frères, et que pour toute ma famille d’athlètes, c’est d’une tristesse infinie. Qui de mieux placés qu’eux pour savoir que ce manque d’activité est littéralement inhumain. Partir, travailler, fixer le vide, revenir de pratiques et ne plus avoir d’énergie pour moi. Attendre avec fébrilité le weekend pour espérer un moment ensemble, mais finalement les tournois s’enchaînent et je comprends que finalement ce ne sera pas en fin de semaine qu’on jouera ensemble en famille, ni l’autre, ni l’autre, ni l’autre. Cela fait plusieurs mois qu’une gentille dame vient me faire faire mes besoins 3 fois par jour pour les fins de semaine, mais c’est pas une vie ça! Ni pour moi, ni pour eux qui trouvent cela inconcevable d’avoir un si bon toutou et de le séquestrer 7 jours sur 7 puisque le temps leur file entre les doigts.
Je ne vous en veux pas, mon cœur saigne bien évidemment, comment pourrait-il en être autrement? Je suis un être sensible et doux comme tous les Border Collie, mais mon intelligence fait aussi ma renommée, et je suis suffisamment brillant pour pouvoir me projeter dans une nouvelle vie. Une vie qui fera en sorte que je serai au cœur de la famille cette fois-ci. Je vous ai aimés, mais merci de ne pas m’avoir infligé votre mode de vie qui m’excluait.
Merci papa, frérots, et soeurette, je vous souhaite de percer dans vos sports et je vous souhaite la médaille d’or, car pour moi vous serez toujours des champions.
Wilson, votre plus grand fan.
Le sport a volé ma vie!
Comme à chaque matin, toute la petite famille quitte pour leurs vies bien remplies… moi je les regarde avec mon regard perçant de Border Collie et je retourne au salon. Je fixe le vide, et attends sagement leur prochaine venue. Je les aime tant, ils sont toute ma vie et je sais qu’ils m’aiment en retour passionnément. Parfois, lorsque je regarde dehors, je me dis que la vie d’avant me manque terriblement, le temps où papa m’apportait courir et marcher. Le temps où mes frères et soeurs me flattaient et m’étreignaient. Celui où nous jouions tous au ballon dans la cour. Le temps, cette chose si abstraite et futile, mais qui orchestre littéralement nos vies. Le temps passe si vite lorsque nous sommes en bonne compagnie, mais s’émiette en catimini lorsque nous sommes seuls à la maison, sans rien à faire.
La vie, pour eux, passe en un éclair! Ma famille, celle que j’aime tant, est très très active et c’est pourquoi ils m’avaient choisi, je correspondais parfaitement en théorie. Mais un beau jour, il y a eu de bien bonnes nouvelles pour eux, qui se sont avérées être mon futur malheur.
Plus mes frères et ma soeurs performaient dans leurs disciplines sportives, plus ils devaient travailler fort, et plus ils devaient travailler fort, plus ils devaient se pratiquer, et plus ils devaient se pratiquer, plus ils devaient aller loin pour se perfectionner. Et plus le temps avançait, plus les pratiques, les entraînements et les sacrifices s’exacerbaient.
Je suis pourtant si fier d’eux! Ils sont bons, nos parents les accompagnent même aux quatre coins du Québec et cela rend toute la famille très fière, donc moi!
Moi, je les attends sagement à la maison en attendant de voir les trophées et les accomplissements s’amonceler avec bonheur pour eux. Mais il est évident que je fais partie des dommages collatéraux du sport de mes frères, et que pour toute ma famille d’athlètes, c’est d’une tristesse infinie. Qui de mieux placés qu’eux pour savoir que ce manque d’activité est littéralement inhumain. Partir, travailler, fixer le vide, revenir de pratiques et ne plus avoir d’énergie pour moi. Attendre avec fébrilité le weekend pour espérer un moment ensemble, mais finalement les tournois s’enchaînent et je comprends que finalement ce ne sera pas en fin de semaine qu’on jouera ensemble en famille, ni l’autre, ni l’autre, ni l’autre. Cela fait plusieurs mois qu’une gentille dame vient me faire faire mes besoins 3 fois par jour pour les fins de semaine, mais c’est pas une vie ça! Ni pour moi, ni pour eux qui trouvent cela inconcevable d’avoir un si bon toutou et de le séquestrer 7 jours sur 7 puisque le temps leur file entre les doigts.
Je ne vous en veux pas, mon cœur saigne bien évidemment, comment pourrait-il en être autrement? Je suis un être sensible et doux comme tous les Border Collie, mais mon intelligence fait aussi ma renommée, et je suis suffisamment brillant pour pouvoir me projeter dans une nouvelle vie. Une vie qui fera en sorte que je serai au cœur de la famille cette fois-ci. Je vous ai aimés, mais merci de ne pas m’avoir infligé votre mode de vie qui m’excluait.
Merci papa, frérots, et soeurette, je vous souhaite de percer dans vos sports et je vous souhaite la médaille d’or, car pour moi vous serez toujours des champions.
Wilson, votre plus grand fan.
Le sport a volé ma vie!
Comme à chaque matin, toute la petite famille quitte pour leurs vies bien remplies… moi je les regarde avec mon regard perçant de Border Collie et je retourne au salon. Je fixe le vide, et attends sagement leur prochaine venue. Je les aime tant, ils sont toute ma vie et je sais qu’ils m’aiment en retour passionnément. Parfois, lorsque je regarde dehors, je me dis que la vie d’avant me manque terriblement, le temps où papa m’apportait courir et marcher. Le temps où mes frères et soeurs me flattaient et m’étreignaient. Celui où nous jouions tous au ballon dans la cour. Le temps, cette chose si abstraite et futile, mais qui orchestre littéralement nos vies. Le temps passe si vite lorsque nous sommes en bonne compagnie, mais s’émiette en catimini lorsque nous sommes seuls à la maison, sans rien à faire.
La vie, pour eux, passe en un éclair! Ma famille, celle que j’aime tant, est très très active et c’est pourquoi ils m’avaient choisi, je correspondais parfaitement en théorie. Mais un beau jour, il y a eu de bien bonnes nouvelles pour eux, qui se sont avérées être mon futur malheur.
Plus mes frères et ma soeurs performaient dans leurs disciplines sportives, plus ils devaient travailler fort, et plus ils devaient travailler fort, plus ils devaient se pratiquer, et plus ils devaient se pratiquer, plus ils devaient aller loin pour se perfectionner. Et plus le temps avançait, plus les pratiques, les entraînements et les sacrifices s’exacerbaient.
Je suis pourtant si fier d’eux! Ils sont bons, nos parents les accompagnent même aux quatre coins du Québec et cela rend toute la famille très fière, donc moi!
Moi, je les attends sagement à la maison en attendant de voir les trophées et les accomplissements s’amonceler avec bonheur pour eux. Mais il est évident que je fais partie des dommages collatéraux du sport de mes frères, et que pour toute ma famille d’athlètes, c’est d’une tristesse infinie. Qui de mieux placés qu’eux pour savoir que ce manque d’activité est littéralement inhumain. Partir, travailler, fixer le vide, revenir de pratiques et ne plus avoir d’énergie pour moi. Attendre avec fébrilité le weekend pour espérer un moment ensemble, mais finalement les tournois s’enchaînent et je comprends que finalement ce ne sera pas en fin de semaine qu’on jouera ensemble en famille, ni l’autre, ni l’autre, ni l’autre. Cela fait plusieurs mois qu’une gentille dame vient me faire faire mes besoins 3 fois par jour pour les fins de semaine, mais c’est pas une vie ça! Ni pour moi, ni pour eux qui trouvent cela inconcevable d’avoir un si bon toutou et de le séquestrer 7 jours sur 7 puisque le temps leur file entre les doigts.
Je ne vous en veux pas, mon cœur saigne bien évidemment, comment pourrait-il en être autrement? Je suis un être sensible et doux comme tous les Border Collie, mais mon intelligence fait aussi ma renommée, et je suis suffisamment brillant pour pouvoir me projeter dans une nouvelle vie. Une vie qui fera en sorte que je serai au cœur de la famille cette fois-ci. Je vous ai aimés, mais merci de ne pas m’avoir infligé votre mode de vie qui m’excluait.
Merci papa, frérots, et soeurette, je vous souhaite de percer dans vos sports et je vous souhaite la médaille d’or, car pour moi vous serez toujours des champions.
Wilson, votre plus grand fan.